Vue sur la mer et Beyrouth derrière les immeubles, au coucher du soleil.
Vue sur les collines de Bchamoun
Après une nuit courte et difficile, nous découvrons l'école de jour et visitons un peu par nous mêmes les lieux. La directrice arrive en fin de matinée et nous emmène visiter l'école. Le bâtiment principal accueille les élèves du CE1 à la 3ème et possède une cour de récréation pour les classes primaires. La cour du collège est un terrain de basket en plein soleil de l'autre côté de la route. On y trouve aussi une salle des profs très agréable ayant sa propre cour, une salle de musique, une salle ressource avec des ordinateurs et un TBI, et une petite salle de motricité. Le bâtiment est en rénovation et les travaux ne sont pas finis, même syndrome qu'en Louisiane, apparemment tenir les délais est un défi. Les toilettes ne sont pas terminés ainsi que certaines peintures.
Puis, nous visitons le second bâtiment de l'autre côté de la route où se trouve la maternelle et la classe de CP dans un préfabriqué. Les classes sont plutôt spacieuses et ont toutes un point d'eau et des toilettes, une bonne surprise. En revanche, je n'ai jamais vu de classes de maternelle avec aussi peu de matériels. Dans ma classe, l'inventaire sera vite fait: un jeu de construction en bois, un jeu de lego, 4 puzzles, des perles, une boîte de formes, un set de laçage et c'est tout pour le matériel pédagogique. Ce n'est guère mieux côté arts visuels: bidons de peinture à moitié vide, pinceaux, crépon, bâtonnet d'esquimaux, cure pipe, craies grasses, rien de plus. Je m'informe quant à d'éventuels cartons non déballés ou une commande devant arriver mais rien, c'est tout ce qu'il y aura. Mes amis collègues comprendront... Il faudra regorger d'inventivité! Cela est plutôt surprenant quand on sait que ce campus à 9 ans et que l'école en a 29. Sachant que la scolarité coûte 6 millions de livres libanaises (environ 4000$), je me demande dans quoi passe l'argent. Une partie dans les sorties scolaires puisqu'apparemment ils en font beaucoup.
De retour dans le bureau de la directrice, nous discutons du logement. Après 2-3 coups de fil, nous partons visiter 4 appartements avec la directrice, conduits par Oussama. Le premier est en face de l'école. Il est très spacieux mais n'a pas de clim ni de puits ni de balcons et fait 600$. Le second est entièrement meublé, beaucoup plus petit et possède clim et balcon. Petits hics, il est très sombre, trop chargé en déco et revient à 1000$ mais on peut nous faire un prix d'ami à 900$... Le troisième se trouve dans la même rue mais plus haut sur la colline. Il est tout neuf, la propriétaire vient de l'acheter. Sol en marbre, lumineux et avec 3 balcons dont un avec vue sur la mer et Beyrouth pour 700$. Coup de cœur immédiat. Si on le prend, il faut payer 3 loyers d'avance et donner 500$ à l'agent immobilier qui est un père d'école (il nous fait donc un prix d'ami...). Dernière visite, dans la même rue mais plus bas face à une autre école privée française. Entièrement meublé, 2 chambres, 2 sdb, salon immense, terrasses mais il fait 1500, on oublie!
Résultat: 2 options s'offrent à nous, louer l'appartement à 700$ mais il nous faudra tout de suite une voiture ou garder celui de l'école qui est à 550$. Après discussion avec la directrice et une collègue franco libanaise passée voir l'école, on nous conseille clairement de garder celui de l'école. Motifs: on y sera plus en sécurité par les temps qui courent, on n'aura pas besoin de voiture tout de suite, on a l'Internet de l'école, le puits, la clim, le générateur et pas de frais à verser à un agent.
Nous décidons effectivement de rester dans l'appartement au 3ème étage de l'école. Ce choix nous semble plus sage vu le contexte actuel. Effectivement, si la situation s'aggrave et que nous devons quitter le Liban, nous n'aurons pas versé d'argent pour rien car avec l'école, pas de bail, on paie selon l'occupation. Cet appartement est meublé et il ne manque pas grand chose. Certes, il fait un peu vieillot et son balcon ne donne pas sur une jolie vue mais on devrait pouvoir y vivre correctement.
L'apres-midi, nous dégustons nos premières spécialités libanaises, faites par la femme de ménage de l'école. Un régal!
Oussama nous emmène également faire quelques courses à la supérette du village sur demande de la directrice. Il faut faire vite car sa journée de travail est normalement terminée. Pas le temps donc d'analyser les rayons. On attrape des pâtes et des légumes à la volée ainsi que l'essentiel pour le petit déjeuner.
Le soir, quand l'école est enfin vide, nous empruntons les escaliers vers le 4ème étage que nous n'avons pas vu. Une porte mène sur le toit de l'école et nous offre une vie sur toute la baie beyrouthine. Au Nord, vue sur l'aéroport et la ville de Beyrouth. Au sud, vue sur la colline remplie d'immeubles résidentiels sur laquelle se situe Bchamoun, ville de banlieue de 15 000 habitants. Le paysage n'a rien de typique si ce n'est les quelques minarets que l'on aperçoit.
Pour notre seconde nuit, nous aurons la chance d'avoir l'électricité un peu plus longtemps pour nous endormir dans la fraîcheur.
Vue depuis le toit au-dessus de l'appartement sur l'école maternelle et sa cour (ma classe est à l'étage où l'on voit les 3 fenêtres), les immeubles résidentiels de Bchamoun derrière.
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