jeudi 19 juin 2014

Le P´tit Creux de P´tit Bonhomme

Enfin, le dernier jour de l'année scolaire est arrivé et laissera place à la traditionnelle fête de fin d'année! Un des projet mené cette année avec ma classe de Moyenne Section s'est achevé aujourd'hui. Il s'agit de la création d'un livre, inspiré d'un album que les élèves ont adoré lire et relire: La Grosse Faim de P´tit Bonhomme, de Pierre Delye aux éditions Didier Jeunesse.
Eh oui, je ne fais pas que me balader, je travaille aussi de temps en temps!


En lisant cet album, un aspect culturel a gêné la compréhension des élèves au départ: P´tit Bonhomme va chercher du pain à la boulangerie. Mais c'est quoi du pain? Et une boulangerie? Ici, on achète des galettes plates. Nous avons donc créé notre version, plus libanaise! Après avoir retravaillé le texte, on s'est mis à la confection des pages. C'était long, très long, on en voyait pas la fin. Mais voilà on a pu le finir juste à temps et la maîtresse en a même fait une version numérique, ou ebook (parce qu'elles sont modernes les maîtresses maintenant!) sur laquelle on s'est enregistrés.



Je vous laisse apprécier le résultat de mes élèves arabophones qui n'en sont qu'à leur 2ème année de français (donc la prononciation ou la tournure des phrases n'est pas parfaite mais ils peuvent être fiers d'eux...).

On se crée un compte Dropbox et on copie colle le fichier (attention on le glisse pas sinon ça l'enlève définitivement de mon dossier). Pour le lire, il vous faut un Ipad, un IPhone ou un ordinateur doté de iBooks. Sinon chargez Google Chrome avec son extension Readium pour lire le format ePUB du fichier.

Le lien:

mercredi 18 juin 2014

"Domestiques" au Liban

A notre arrivée au Liban, nous avions été invités à l'anniversaire d'une petite fille de ma classe. A cette occasion, nous découvrions que la plupart des familles avaient une "nourrice".  Par la suite, en faisant nos courses ou en allant au resto, nous avons constaté cette pratique très répandue au Liban, les familles que nous croisions étaient toujours accompagnées d'une femme africaine ou indienne s'occupant des enfants. 
En discutant avec mes collègues, j'ai ensuite appris qu'ici on appelait ça une bonne ou une domestique et que ces femmes vivaient en fait à temps plein avec la famille qui les employaient. J'ai même entendu certains élèves parler de leur "servante" et quand je leur demande comment s'appelle la femme qui s'occupe d'eux à la maison, bon nombre d'entre eux ne savent pas me répondre ou sont gênés. 
Des le mois de septembre, j'ai recherché quelques articles en français sur le sujet mais je n'en avais trouvé qu'un publié par l'Orient le jour. En avril, j'ai croisé le reporter Olivier Delacroix dans un aéroport, cette forme é:esclavage moderne est le premier sujet qui lui est venu en tête quand je lui ai dit que j'habitais au Liban. Les autorités libanaises restent évidemment floues sur ce sujet.

Voici les articles que j'ai depuis trouvés sur internet et c'est vraiment effarant:


http://www.lorientlejour.com/article/827044/guide-de-survie-pour-travailleuses-domestiques-au-liban.html

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Terriennes/Dossiers/p-27739-Des-domestiques-africaines-sequestrees-au-Liban.htm

http://www.ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=3802


dimanche 15 juin 2014

Journée plage et vieilles pierres à Tyr

Après une semaine où on a cherché le soleil derrière les nuages, un beau ciel bleu nous attends pour notre journée à la plage publique de Tyr. Nous étions déjà allés à cette plage le dernier week-end de mai mais je n'avais pas pris de photo et nous n'avions pas pris le temps de visiter la ville.
Tyr (Sour en arabe) est à 70km au Sud de Beyrouth et à 20km au nord de la frontière avec la Palestine. C'est là que notre école a son 3ème site. Depuis mars, cette ville n'est plus classée en zone rouge mais les forces de l'ONU y sont toujours bien présentes.
Les plages publiques sont rares au Liban, et encore plus celles qui sont propres et permettent de se baigner. Celle-là est impeccable, grande, avec du sable fin et quasiment personne. De juin à août, des paillotes s'installent le long de la plage, il n'y avait rien du tout quand nous sommes venus en mai.


Mer chaude, quelques vagues et une légère brise qui nous fait oublier qu'il fait quand même 42° en plein soleil... On y retournerait bien plus souvent si ce n'était pas à un peu plus d'une heure de route.
Sur la plage, le drapeau est rouge, il faut dire qu'habituellement il n'y a pas de vagues mais franchement rien d'impressionnant non plus. Les mères de famille se baignent voilées, Tyr se situe dans une région très pratiquante, plutôt chiite. Mais sur la même plage, on trouve aussi des filles en bikini (sûrement venues de Beyrouh).



Nous en avons aussi profité pour visiter la ville et surtout ses 2 sites de vestiges romains où nous avons croisé des soldats de l'ONU...Italiens! Sur l'un des sites se trouvent un hippodrome, un aqueduc, une nécropole et un Arc de Triomphe (en rénovation, dommage), sur l'autre, une allée bordée de colonne et d'anciens quartiers résidentiels situés en bord de mer, en plein centre ville. Les 2 sites sont entourés par la ville et ses bâtiments modernes. Certains appartements ont vu d'un côté sur le vestiges et de l'autre sur la mer. Finalement, on aurait peut-être été mieux à l'école de Tyr que dans notre montagne à Bchamoun! Surtout qu'on y trouve beaucoup de boutiques et de petits restaurants de fruits de mer.
Pour anecdote, j'ai bien failli rester coincée dans les toilettes du site, me retrouvant avec le verrou dans les mains... Ouf Thomas, qui discutait avec un employé du site m'a entendu tambouriner de désespoir et m'a sauvé grâce à sa clef de voiture! 












dimanche 1 juin 2014

Sur les traces des Phéniciens à Byblos

Réveillés à 6h à cause de nos amis les moustiques (ils sont de retour en force, plus d'une centaine dans l'appart... Génocide d'une cinquantaine tous les jours!), nous décollons très tôt pour Byblos, appelée Jbeil en Arabe, à 35km au nord de Beyrouth sur la côte.
Byblos c'est un peu le Saint Trop du Liban donc une ville bien entretenue en bord de mer avec son port de plaisance et ses Lamborghini, ses bars et ses soirées. La ville est petite, on en fait vite le tour mais ici on a l'impression d'être en Méditerranée mais pas au Liban, comme une impression d'être en vacances (à milles lieues de la plus horrible des semaines de travail de l'année!). Dans cette ville, il y a des trottoirs, des vrais, où on peut marcher et même, des passages cachés entre les maisons pour passer d'une rue à l'autre. Beaucoup d'églises maronites aussi et parmi elles, une mosquée.
Le principal attrait touristique de la ville est son château croisé érigé sur un site phénicien et romain datant de l'antiquité. 8h45, nous sommes les premiers à visiter, les visiteurs suivants, des scouts, n'arriveront que vers 10h quand nous repartons. Le site se situe en bord de mer et contraste avec les rangées d'immeubles tous identiques en arrière-plan à flanc de montagne. Le lieu n'est pas vraiment entretenu et la restauration n'est pas la meilleure que j'ai vu concernant des fouilles antiques mais son aspect sauvage est agréable.










Après cette charmante visite sous 32°, nous flânons dans les souks de Byblos où l'on vend surtout de la camelote pour touristes, bien plus chère qu'ailleurs. Les souks mènent au port de plaisance et à une petite plage publique de galets. Près du port, une grande scène est en installation pour le festival musical qui accueillera notamment Massive Attack et Stromae en juillet. Dommage pour une fois qu'il y'a un peu d'animation culturelle, nous ne serons plus là... 









Vers midi nous cherchons où manger mais toutes les jolies terrasses des restos sont encore vides, les Libanais ne mangent pas avant 14h le week-end... Puis en quelques minutes, le ciel se couvre, le vent se lève, la pluie menace, il ne fait plus que 26° bref on se les caille donc le resto japonais et son intérieur zen fera mieux l'affaire!
Avant de repartir passage à la pâtisserie pour emporter baklava et autres délices. Nous croisons des touristes américains et même des chinois, ce qui n'est presque jamais arrivé depuis notre arrivée. Mais il semble que les récents efforts du ministère du tourisme pour faire la promotion du Liban porte ses fruits.