mercredi 16 octobre 2013

Mar Mikhael et Bourj Hammoud: une belle surprise

Après vérification sur Google map pour repérer le Forum de Beyrouth où aura lieu le spectacle du cirque du soleil, nous partons en milieu de matinée pour être sûrs d'éviter les bouchons et de trouver facilement un stationnement. Le spectacle est à 14h30. La salle se situant entre le port et l'autoroute, nous avons repéré un quartier de l'autre côté de l'autoroute pour nous garer. Après avoir pas mal tourné en rond à cause de travaux dans le quartier Sin El Fil (à l'est), nous trouvons finalement une corniche pour rejoindre le quartier voulu. Ce quartier est situé sur une pente. Nous nous garons à la première place trouvée rue Khalil Badawi, pas très loin à pied du forum de Beyrouth. Dans cette rue, de jolis immeubles anciens colorés avec balcons en fer forgé rouillé. De petites échoppes, des cafés, des vierges aux coins de rue. Puis, un indice: le dispensaire arménien. Nous sommes donc dans un des quartiers arméniens de Beyrouth, entre Bourj Hammoud et Mar Mikhael.
Nous sommes arrivés là par hasard, sans regarder ce qu'il y avait dans ce coin avant de partir. Le hasard fait bien les choses, nous découvrons un quartier de Beyrouth très agréable. Au bout de la rue Badawi, nous tournons dans la rue d'Arménie. Une rue large où les rues perpendiculaires sont en pente. Beaucoup de rues sont donc des escaliers que l'on emprunte pour rentrer chez soi. 


En haut, un vrai dédales de ruelles qu'on n'imaginerait pas d'en bas. Dans cette rue, des étudiants de l'université de Beyrouth ont mis en place un projet consistant à apporter de la couleur dans ces vieux quartiers. Ils ont eu la bonne idée de peindre les contre-marches des escaliers avec des couleurs vives. Grâce à Julie qui m'avait donné un article de Courrier international parlant de ce projet, j'ai comme l'impression de déjà connaître cet endroit!
Beyrouth Street Art / Dihzahyners
http://www.courrierinternational.com/article/2012/10/11/colorer-les-marches-de-beyrouth

A Mar Mikhael, la plupart des immeubles ont 3-4 étages, de grands balcons avec de grandes portes vitrées anciennes. Entre ces immeubles, se construisent de toute nouvelles résidences modernes, contrastant avec harmonie avec le reste (pour une fois car on ne peut pas dire que l'urbanisme soit harmonieux dans Beyrouth). Certains escaliers mènent à de jolis cours arborées ou à des terrasses de café. C'est justement sur l'une de ces terrasses que nous mangeront, chez Tartine. Il est 13h00 mais on nous apporte la carte des petits déjeuners! Les Beyrouthins veillent tard le samedi et brunchent donc très tard le dimanche... La patronne fait une exception et nous amène la carte du midi. Tout est appétissant, une bonne adresse à retenir pour un futur brunch ou goûter car ils font de délicieuses pâtisseries (éclair noix de coco testé et approuvé par la gourmande que je suis). 
En se baladant dans cette grande rue, nous repérons beaucoup de bars fermés mais affichant "happy hours everyday": je mets ça dans un coin de ma tête pour ce soir!
L'heure du spectacle approche, nous cherchons comment rejoindre le Forum. Le quartier est très calme et nous croisons peu de monde. C'est finalement 2 militaires qui nous indiqueront une passerelle pour traverser l'autoroute. 
C'est la première fois que nous assistons à un spectacle du cirque du soleil et je dois dire que nous sommes ressortis bluffés par la prestation de la troupe Dralion. Thomas n'était pas allé au cirque depuis son enfance; quant à moi, c'était il y a quelques années pour accompagner des élèves en sortie de classe. Belles musiques, mise en scène épatantes, numéros rythmés sur le thème de l'Orient et de l'Asie, nous n'avons pas vu le temps passer. Le plus impressionnant: un numéro de trampoline contre un mur d'escalade avec 6 artistes.

Nous sommes ensuite retournés rue d'Arménie où à 17h; c'était pile l'heure des Happy Hours. Les terrasses s'emplissent. Il faut dire que les prix sont attractifs: 1,25€ la bière, 2,25€ le cocktail! Rejoint par un ami, nous prenons un verre dans un petit bar plutôt bruyant: des motards libanais (nous rappelant les clubs de motards californiens comme dans la série Son's of Anarchy) ont mis leur musique à fond! Nous dînons dans un resto libanais beaucoup plus calme pour terminer la soirée. 

En résumé, la meilleure journée depuis notre arrivée! De quoi nous remonter le moral!

mardi 15 octobre 2013

Des vacances inattendues

Mardi 16 octobre, c'est la fête de l'Aïd El Adha. Une journée fériée sur notre calendrier. D'après les collègues libanaises, il était étonnant de n'avoir qu'un jour férié pour une fête si importante. C'est seulement le vendredi précédent la fête que le ministère de l'éducation et de la culture libanais a décidé de rendre fériés les jours d'école du lundi au jeudi inclus. Allez savoir pourquoi ça n'a pas été décidé avant puisque c'est une fête qui a lieu tous les ans...
Nous nous retrouvons donc à la dernière minute avec presque une semaine de vacances sans rien n'avoir prévu. Autant dire peu réjouissant car sans voiture nous serons encore bloqué chez nous, punis comme dit le prof de musique de l'école... Rapide coup d'œil aux billets d'avion dernière minute pour les destinations proches: Chypre et la Jordanie beaucoup plus chers que d'habitude. Seul Dubaï affiche un prix de vol raisonnable et habituel. Je check immédiatement les hôtels de Dubaï mais luxe obligé, rien en dessous de 100€, à raison de 5 nuits sur place, ça va vite revenir cher... On se rabat sur l'option location de voiture: j'appelle une compagnie de l'aéroport qui ne veut finalement pas me renseigner par téléphone mais je vois sur le site que les premières catégories de véhicule ne sont plus dispo... Le matin j'avais également demandé à la secrétaire si elle pouvait contacté le gérant de la compagnie de bus de l'école car il loue aussi des voitures. Elle m'informe qu'il passera me voir dans l'après-midi. Fin d'aprem, toujours pas là... Désespérée à l'idée de rester coincée 6 jours dans l'école, je descends avec Tom voir si Oussama le chauffeur de l'école est toujours là. Par chance, il y a une réunion pour les parents du collège et il surveille leur voiture sur le terrain de l'école. Je sais qu'il connaît des agences de location locales. Avec nos 2 mots d'arabe et en lui montrant un calendrier sur not téléphone portable, nous arrivons à lui faire comprendre que nous voulons louer une voiture pour une semaine. Il nous fait signe de prendre nos papiers et de monter dans sa voiture. Il nous emmène dans une petite agence à Choueyfat. Nous demandons le plus petit modèle pour une semaine. Encore une fois la barrière de la langue nous pose problème mais nous finissons par comprendre par déduction que le bureau sera fermé de mardi à dimanche donc nous pouvons soit louer pour 3 jours ou 10 jours. À 30$ la journée pour une petite voiture chinoise de la marque Geely, nous optons pour 3 jours...



Nous partons tout de suite après pour Carrefour: nos placards sont vides, nous n'avons pas pu faire de grosses courses depuis 2 ou 3 semaines... Je ne sais pas si c'est parce que c'est vendredi ou si c'est toujours comme ça mais nous avons mis 1h pour 10 petits km! Pourtant les bouchons devraient être de Beyrouth vers la banlieue et non l'inverse.
Dans la galerie, nous tombons sur un stand vendant des tickets pour le spectacle Dralion du Cirque du soleil. Hop, c'est parti, nous réservons pour dimanche, ça nous changera les idées! Ensuite shopping, resto et courses.
 Nous repartons du centre commercial vers 21h: la circulation n'est toujours pas fluide, environ 40mn pour rentrer. Ça décourage de sortir!
Le lendemain matin, nous prenons la direction du Nord, sans vraiment prévoir de plan: on préfère observer l'état de la circulation! Pas mal de bouchons encore une fois sur l'autoroute qui va vers Jounieh. N'ayant pas envie de passer encore des heures dans les bouchons, nous nous arrêtons au nouveau mall de Dbayeh. Tenez vous bien pour le trouver: l'entrée est tout simplement sur l'autoroute, sans voie de sortie. Eh oui, le long de l'autoroute se trouvent des magasins et c'est par la voie de droite qu'on y a accès ce qui crée forcément des bouchons car les voitures freinent pour rejoindre les magasins sur le côté. On trouve pas mal de marques françaises dans ce mall dont Décathlon par exemple. Une fois de plus, très peu de monde pour un samedi et les vendeurs nous sautent dessus. Nous expérimentons notre première coupure d'électricité en lieu public et nous retrouvons plongés dans le noir total à Jouet Club. Personne ne s'affole, c'est l'habitude. Ironie de ce pays aux malls modernes, il n'y a même pas d'escalier juste des ascenseurs et escalators:ça me plairait moyen de me trouver coincée dans un ascenseur en verre au beau milieu des magasins... Nous attendons donc quelques minutes pour été sûrs que l'électricité est revenue avant de prendre l'ascenseur menant à notre parking.
La circulation ayant raison de nous, nous ne tentons pas une autre sortie pour ce samedi...

dimanche 6 octobre 2013

Essai de voiture et première visite de Saïda

Il y a 3 semaines, l'école nous a parlé d'une voiture à vendre. Une collègue française de l'annexe de Tyr vend sa voiture car elle n'est finalement pas revenu à la rentrée. La voiture se trouve donc dans la banlieue de Tyr. Comme il est compliqué de se rendre à Tyr quand on ne connaît pas, nous avons attendu que quelqu'un puisse nous y emmener. Il s'agit d'une Peugeot 308 automatique de 2009. Partis vers 8h20 de Bchamoun, nous arrivons environ 1 heure après à Abbassieh en banlieue de Tyr où se trouve l'annexe de l'école et la voiture. A l'entrée du village, une grande arcade jaune du Hezbollah.  L'implantation de ce parti est très forte dans cette région. Beaucoup d'immenses villas aux pelouses impeccables aux alentours (Comment alimentent-ils des villas aussi grandes en électricité dans ce pays???). Pour la voiture, rapide essai concluant. Le plus dur reste à faire: finaliser la vente alors que la propriétaire est en France. Apparemment, l'acte de vente pourrait se faire via l'ambassade. Quant aux délais je n'ose pas imaginer le temps que cela puisse prendre... Vu la complexité pour trouver une voiture potable ici, cela reste la meilleure option tout de même.
Nous en profitons pour visiter rapidement l'école avec le concierge: superbes bâtiments, jolies cours avec pas mal de végétation, bref bien plus beau que les 2 autres annexes de l'école mais certes en pleine campagne...

Après ce rapide essai, nous reprenons la route en sens inverse pour visiter Saïda, ville sur la mer Méditerranée à environ 70km de Beyrouth. La particularité: les souks. Nous déambulons parmi les ruelles étroites et très typiques des souks. 
 

On y trouve de tout: habits, nourriture, souvenirs, tissus, bric à brac... Nous craquons pour quelques pâtisseries libanaises et un délicieux manouché zaatar-labné. Au coin d'une rue, une vieille échoppe attire notre attention. Guidés par notre odorat, nous observons à travers les vitres, un immense four à bois où cuit du pain plat type pita. A la cuisson, ce pain est tout gonflé puis retombe en refroidissant. Nous en commandons un paquet ainsi que 500g de pâte fraiche pour faire de la pizza ou une tarte. Autre spécialité culinaire de la ville: le falafel. On y trouverait les meilleurs du pays. Thomas s'empresse de goûter le sandwich falafel avec extra: pain pita, cornichons, concombres, tomates, menthe, crème et falafel (galette de pois chiche frite). Verdict: délicieux.
Deux attractions touristiques à voir dans cette ville: le musée du savon et un château en ruine sur la mer. Le musée nous montre le processus de fabrication du savon libanais à base d'huile d'olive comme le savon d'Alep. 

Pour sécher le savon est disposé en tour aérée.

Quant au château, il est très petit mais on y a une bonne vue sur le littoral. La mer qui en fouette les pierres semble vouloir l'engloutir.


Avant de repartir, nous nous promenons le long de la plage où se trouvent beaucoup de terrasses. La côte pourrait y être très agréable si les plages n'étaient pas littéralement couvertes d'immondices. Un vrai dépotoir... C'est incompréhensible de voir les libanais saccager le moindre morceau de nature de leur pays par les ordures...
Peu de monde sur l'autoroute du retour mais nous y croiserons une voiture brûlée abandonnée sur la voie de droite!

"La vie change-t'elle quand on change de ville?" F. Beigbeder


2 years ago I have left my provincial town in France to move in Nola. I didn't really especially chose Nola. When I applied I just wanted to move abroad so I didn't know what to expect about that city. My motivation was to flee annoying endless winter evenings in the cold North of France and any destination would have fit! Well... I thought.
What a good surprise then to discover Nola!. I will never forget my first muggy day in late July 2011, strolling on St Charles during hours, ignoring how long was that street. I was astonished by the beauty of the mansions, the majesty of the oak trees and the typical street car.
Now that I do not live in that city anymore, I really realize what I miss. 


I miss great and enthusiastic people. I have met fantastic French and American colleagues and together we have overcome tons of obstacles. I have met supportive and involved parents. I have met the New-Orleanians and their joyful way of life. I miss all of you so much.
I miss the cultural and musical life over there: You have to be full of energy to follow the pace of the festivals!
I miss the gorgeous parks and green spaces all over the city, the bright colored houses and the uneven pavements.

I have appreciated my life and my job in Nola far more than in my own country.

Maybe I would have loved and appreciated Beirut differently if I hadn't lived in Nola before. The gap between those 2 ways of life is huge and difficult to experiment though. Nonetheless I am sure I will find hidden beauties in Beirut but for the moment it is not obvious to me. I really feel sullen and grumpy at this time and I do think that the city where you live has a real impact on you.




Anyway, Let's see what will Beirut bring to me but I know for sure that I'll be back in Nawlins as soon as I can!