samedi 7 décembre 2013

Intempéries au Liban

En ces premiers jours de décembre, le temps a fini par se rafraîchir et la pluie par arriver au Liban après une saison très sèche. Mercredi et jeudi nous avons donc eu des orages et des pluies diluviennes. 
Le hasard faisant bien les choses, je devais me rendre mercredi midi après l'école à l'institut français de Beyrouth pour y faire passer des oraux de DELF de 13h à 18h. Une collègue habitant Beyrouth m'y a déposé sans encombre peu avant 13h malgré la pluie. Mais durant l'après-midi, alors que je recevais les candidats, les orages se succédaient dehors si bien qu'à 18h, une collègue de l'institut nous a informé que toute la ville était complètement congestionnée par le trafic à cause des intempéries. 
J'ai donc contacté Thomas pour savoir où il en était, depuis le téléphone d'une collègue (je n'ai pas pris de ligne). Il m'informe qu'il a déjà passé 1h15 dans la voiture pour parcourir 500m et qu'il a donc fini par rebrousser chemin, n'arrivant même pas à sortir de Bchamoun. Entre temps, il a appelé Émilie, ma collègue pour savoir si je pouvais squatter chez elle en attendant que la situation ne se dénoue. Je me rends donc à pied chez Émilie, à 10mn de l'institut. Par chance je me souviens bien de la route même si nous n'y sommes allés qu'une fois. Arrivée à son immeuble, je sonne chez plusieurs voisins qui n'arrivent pas à m'indiquer à quel étage sont leurs voisins français avant de trouver par hasard après 4 ou 5 tentatives! Entre temps Thomas a reçu un coup de fil de la directrice de l'école lui interdisant de reprendre la route trop vite. En effet, elle a quitté l'école à 15h, il est 18h30 et elle n'est qu'à mi-chemin. J'apprends le lendemain qu'elle est arrivée chez elle à 22h! À la télé libanaise, on nous explique que le grand tunnel de l'autoroute près de l'aéroport est sous les eaux et donc infranchissable. Les routes parallèles se trouvrent donc submergées de monde et plus rien n'avance. De Saïda, au sud, à Jounieh, au nord de Beyrouth, tout est à l'arrêt. Certains abandonnent même leur voiture sur le bas côté et continuent à pied. Heureusement en début de soirée, la pluie s'arrête et vers 22h30 Thomas parvient enfin à prendre une ancienne route entre Saïda et Beyrouth pour venir me chercher. Résultat: nous rentrons chez nous un peu avant 23h30 avec une route dégagée mais parsemée de gravas qui ont dévalé les pentes.
Le lendemain, la pluie continue et c'est donc la panique pour les collègues habitant Beyrouth. Les parents viennent chercher leurs enfants en avance et certaines collègues quittent l'école avant l'heure...
Dans la presse, nous apprenons que la situation est due au ministère des transports qui n'a pas fait nettoyer les égouts à temps ni les routes depuis l'été. Quand on voit tous les jours les libanais jeter leurs déchets par la fenêtre de leur voiture, on imagine aisément que les égouts soient bouchés! Si seulement cet épisode pouvait faire changer les mentalités et amener plus de civisme, ce serait un grand pas... Depuis le gouvernement a reconnu ses torts et s'engagent à faire son possible pour désemblayer les caniveaux. Cependant, il ne serait pas si mal d'en appeler à la responsabilité de chacun de maintenir le pays propre. (Just sayin')


Une tempête plus forte devrait s'abattre su le Liban la semaine prochain, voyons s'ils en ont tiré des leçons... Ce qui est sûr c'est que nous n'irons plus à Beyrouth un jour de forte pluie!


http://www.lorientlejour.com/article/845688/letat-saffaire-avant-la-prochaine-tempete.html

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