dimanche 22 décembre 2013

Tempête Alexa

Les prévisions météorologiques annonçaient une importante tempête entre le 11 et le 16 décembre, nommée Alexa. Fortes pluies, bourrasques de vent et neige étaient prévus au Liban et dans les pays du Proche-Orient avec des températures très basses pour la région (sous 10°C).

Le mardi 10 décembre au soir, le gouvernement libanais décidait de fermer les établissements scolaires le lendemain et préconisait de sortir le moins possible. Décision renouvelée par 2 fois: le mercredi et le jeudi soit 3 jours de fermeture au total! Après un peu plus d'un mois de reprise très difficile à l'école, ces 3 jours arrivaient à point nommé! Parfait pour se "rebooster" avant la dernière semaine d'école de l'année et la préparation des valises pour notre retour en France.

Au final, côté météo, il a fait froid, le thermomètre est descendu jusqu'à 7°C en journée. Il y a eu quelques pluies et beaucoup de vent mais rien d'incroyable. La neige n'est tombée qu'au-dessus de 600m, permettant d'ouvrir la saison de ski.

 En revanche, les immeubles au Liban n'étant pas du tout équipé pour subir ce genre de climat, nous avons eu très froid chez nous avec des températures entre 10° et 14°C dans notre appartement! Il y a bien des radiateurs dans notre appartement mais qui ne fonctionnent que sur moteur électrique de l'école (alimenté en essence) et donc seulement pendant les heures d'ouverture de l'école (et encore...). 
Alors pour ne pas totalement geler, nous avions un chauffage d'appoint avec bonbonne de gaz (peu rassurant) dans le salon et 5 couvertures pour dormir la nuit avec pyjamas en polaire! 

Evidemment au moment de la tempête, le gouvernement libanais était en retard de paiement des pays livreurs de fuel pour les centrales électriques d'où des coupures d'autant plus nombreuses...
Pour nous réchauffer et aussi prendre du bon temps car nous n'avions rien à faire chez nous, nous sommes allés 2 fois au cinéma ce week-end là!

Je vous rassure cette semaine, une fois la "tempête" passée, les 20°C sont revenus tous les après-midi et j'ai pu à nouveau faire sécher mon linge sur le balcon!

dimanche 8 décembre 2013

1ère sortie de classe à la libanaise


Je ne résiste pas à l'idée de partager avec vous ce moment "folklorique" d'une sortie de classe au Liban.

Mardi, les classes de maternelle se sont rendues dans un cinéma d'art et d'essai de Beyrouth dans le cadre du projet "Tous au cinéma" mené par l'inspection. Rien à redire sur le film, très bien choisi et adapté à l'âge des élèves. C'est donc plutôt le côté logistique qui est assez intéressant...

Tout d'abord, pas de taux d'encadrement minimum requis au Liban pour sortir avec des élèves. Dans ce cas, référons-nous plutôt aux textes français puisque l'école est homologuée par la France. 
Pour les bus, pas besoin ici de demander des devis auprès de plusieurs compagnies car nous avons nos propres bus de ramassage scolaire et nos chauffeurs. Sur une banquette de 2 personnes, on met facilement 3 élèves de maternelle, pratique! Pas de ceintures dans ces bus. De toute façon je n'ai jamais vu personne la mettre au Liban à part les étrangers. Les fenêtres: elles s'ouvrent entièrement, faudrait pas qu'y en ait un qui ait l'idée de se pencher ou de sauter... 
Sur les bas côtés de l'autoroute, les élèves me font remarquer: "Maîtresse, il y a une madame qui veut traverser l'autoroute. C'est pas bien, on ne peut pas faire ça. On peut mais que avec son papa et sa maman." Euh, comment dire... Bref je leur rappelle que c'est très dangereux mais je sais très bien que plein de familles le font.
Quelques centaines de mètres plus loin, notre chauffeur s'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence pour parler de l'itinéraire avec le chauffeur du second bus car il y a beaucoup de bouchons. Evidemment, il sort côté conducteur, là où toutes les voitures peuvent le frôler. Bon exemple :(
Bref ici nos réflexes d'enseignant ne servent pas à grand chose...

samedi 7 décembre 2013

Intempéries au Liban

En ces premiers jours de décembre, le temps a fini par se rafraîchir et la pluie par arriver au Liban après une saison très sèche. Mercredi et jeudi nous avons donc eu des orages et des pluies diluviennes. 
Le hasard faisant bien les choses, je devais me rendre mercredi midi après l'école à l'institut français de Beyrouth pour y faire passer des oraux de DELF de 13h à 18h. Une collègue habitant Beyrouth m'y a déposé sans encombre peu avant 13h malgré la pluie. Mais durant l'après-midi, alors que je recevais les candidats, les orages se succédaient dehors si bien qu'à 18h, une collègue de l'institut nous a informé que toute la ville était complètement congestionnée par le trafic à cause des intempéries. 
J'ai donc contacté Thomas pour savoir où il en était, depuis le téléphone d'une collègue (je n'ai pas pris de ligne). Il m'informe qu'il a déjà passé 1h15 dans la voiture pour parcourir 500m et qu'il a donc fini par rebrousser chemin, n'arrivant même pas à sortir de Bchamoun. Entre temps, il a appelé Émilie, ma collègue pour savoir si je pouvais squatter chez elle en attendant que la situation ne se dénoue. Je me rends donc à pied chez Émilie, à 10mn de l'institut. Par chance je me souviens bien de la route même si nous n'y sommes allés qu'une fois. Arrivée à son immeuble, je sonne chez plusieurs voisins qui n'arrivent pas à m'indiquer à quel étage sont leurs voisins français avant de trouver par hasard après 4 ou 5 tentatives! Entre temps Thomas a reçu un coup de fil de la directrice de l'école lui interdisant de reprendre la route trop vite. En effet, elle a quitté l'école à 15h, il est 18h30 et elle n'est qu'à mi-chemin. J'apprends le lendemain qu'elle est arrivée chez elle à 22h! À la télé libanaise, on nous explique que le grand tunnel de l'autoroute près de l'aéroport est sous les eaux et donc infranchissable. Les routes parallèles se trouvrent donc submergées de monde et plus rien n'avance. De Saïda, au sud, à Jounieh, au nord de Beyrouth, tout est à l'arrêt. Certains abandonnent même leur voiture sur le bas côté et continuent à pied. Heureusement en début de soirée, la pluie s'arrête et vers 22h30 Thomas parvient enfin à prendre une ancienne route entre Saïda et Beyrouth pour venir me chercher. Résultat: nous rentrons chez nous un peu avant 23h30 avec une route dégagée mais parsemée de gravas qui ont dévalé les pentes.
Le lendemain, la pluie continue et c'est donc la panique pour les collègues habitant Beyrouth. Les parents viennent chercher leurs enfants en avance et certaines collègues quittent l'école avant l'heure...
Dans la presse, nous apprenons que la situation est due au ministère des transports qui n'a pas fait nettoyer les égouts à temps ni les routes depuis l'été. Quand on voit tous les jours les libanais jeter leurs déchets par la fenêtre de leur voiture, on imagine aisément que les égouts soient bouchés! Si seulement cet épisode pouvait faire changer les mentalités et amener plus de civisme, ce serait un grand pas... Depuis le gouvernement a reconnu ses torts et s'engagent à faire son possible pour désemblayer les caniveaux. Cependant, il ne serait pas si mal d'en appeler à la responsabilité de chacun de maintenir le pays propre. (Just sayin')


Une tempête plus forte devrait s'abattre su le Liban la semaine prochain, voyons s'ils en ont tiré des leçons... Ce qui est sûr c'est que nous n'irons plus à Beyrouth un jour de forte pluie!


http://www.lorientlejour.com/article/845688/letat-saffaire-avant-la-prochaine-tempete.html